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Dom et Alain
20 mars 2024

Prague 15-19 mars 2024

Escapade à Prague. Arrivés vendredi soir de nuit, direction notre hôtel fraîchement refait avec goût : tons blancs et gris, luminaires modernes, belle hauteur sous plafond, et accueil chaleureux.

Samedi
Sitôt le petit déjeuner avalé, nous voilà arpentant la vieille ville aux façades travaillées et multicolores.

La grand place grouille de monde, c’est l’heure du carillon de 10 heures qui, dans la grande tour aux deux horloges astronomiques (les phases de la lune, le signe zodiacal,…) anime les personnages sous les hourras et applaudissements de la foule.

Autour de la place force restaurants touristiques, je note un Cheval Blanc et un Taureau Noir !
Partout des petits passages aux allures secrètes, bordés de cafés plus discrets ou de boutiques relient les rues adjacentes.
Nous voilà dans le quartier juif en repérage pour demain. On visite l’église et le couvent Ste Agnès, dont il ne reste que des vestiges. Puis on longe la Vlatva pour apercevoir le monde sur le pont Charles : pas de souci, celui-ci a l’air bien solide sur ses piles datant du XIVème siècle.

On repère un arrêt de tram 22 qui devrait nous mener directement au château. Après avoir vu où retrouver notre guide d’ici 45’, on s’octroie une petite pause café sur une terrasse extérieure bondée : un couple de Tchèques, déjà attablés,  nous invite gentiment à partager leur table.


On finit par rejoindre notre guide qui nous remet nos tickets coupe file et nous donne quelques instructions pour notre visite : cathédrale St Guy construite sur 600 ans, du gothique au baroque rococo puis gothique de nouveau pour être terminée en 1929.

De beaux vitraux colorés réhaussés par le soleil illuminent la nef.

On enchaîne avec l’ancien Palais Royal, bâtiment austère construit en 1135 aux vastes salles voûtées, qui abrita les rois jusqu’au XVIème siècle.

Quelques meubles remarquables, de belles portes en marqueterie, les écussons de tous les notables et de beaux poêles en céramique.


La basilique StGeorges date de 1010,

romane, de proportions harmonieuses. Elle abrite le tombeau de Ludmila de Bohéme, grand mère du roi Venceslas 1er.

On finit par la ruelle d’or où sont reconstitués les ateliers des différents corps de métier. Franz Kafka y a séjourné en 1916. Mais trop de monde, on passe pour rapidement plonger dans les salles de torture et enfin ressortir sur les jardins, endroit plus apaisé, d’où on domine la ville aux toits rouges et aux façades colorées.

Un petit coup de tram 22 et on redescend près de notre hôtel, où une pause café est bienvenue ! Visiblement c’est une institution locale à en juger par tous nos voisins de table tchèques qui font comme nous ! Petite halte à notre hôtel pour récupérer et recharger …toutes les batteries…

Habitués que nous sommes désormais on récupère notre cher tram 22, en passant par les passages commerciaux . Notre resto u bulinu propose une déco éclectique, mais les tables en bois et quelques carreaux de faïence aux murs lui confèrent un air local apprécié. Les serveurs sont avenants et notre délicieuse soupe aux pommes de terre champignons et aneth, servie dans une méga assiette d’au moins 1/2l suffirait à elle seule pour le dîner. Mais Alain enchaîne sur une portion xxl de spareribs grillés et fondants, quant à moi je déguste un gulash savoureux mais laisse les galettes de pommes de terre. On décide de rentrer à pied, ça fait du bien !

Dimanche
Nuit compliquée. Très peu dormi, ma moitié s'est agitée et a ronronné bruyamment ! Grrrrr...

Petit dej un peu plus tardif, les plateaux sont vides en ce dimanche et les serveurs peinent au réappros!

On en profite pour voir tourner le visage de Kafka que plusieurs groupes de touristes sont venus admirer.


Départ pour le quartier juif, ses 5 synagogues et le vieux cimetière du XVème.

Histoire mouvementée de ces juifs perpétuellement persécutés. Les noms écrasants des quelques 80000 disparus pendant la Shoah sont sur les murs de la synagogue Pinkas.

Et dans l’ancienne nouvelle synagogue, la plus vieille de toutes encore en activité, ce sont les photos colorées de tous les disparus lors du 7 octobre qui plombent l’atmosphère. La synagogue espagnole, riche et chargée tranche sur les autres à l'intérieur plus modeste.


On s’arrête sur une terrasse pour un cappuccino, puis on se dirige vers le musée du communisme, où toute l’histoire de la Tchéquie est patiemment retracée. Je m’étonne du courage de certains, de la résilience, de l’obstination et je regarde à la sortie sur la place les gens différemment : combien de leurs familles ont payé pour cette liberté ?


Sur la terrasse ensoleillée, une pause café kuchen nous réconforte.
On retourne vers l’hôtel, en passant devant la tour de l’Horloge baignée de lumière… et de monde : il est 16:00, ça va sonner et s’animer!  Dégustation d’un trdlnik, ce gâteau typique en forme de cheminée avant une petite halte à l’hôtel. 

On part à pied au restaurant Krcma, de belles caves voûtées, un décor très rustique, des bougies, des chants populaires comme musique de fond, accompagnés de violons et d’accordéon. La nourriture n’est pas très raffinée, mais locale et bonne, c’est ce qu’on veut !
Retour de nuit le long du fleuve jusqu’au pont Charles, nettement moins encombré qu’en journée ! Le château éclairé de nuit est tout aussi majestueux.

Lundi
Nous voilà vaillamment partis pour traverser le fleuve, après un petit détour sur l’île Slovansky. On déambule dans les rues aux façades multicolores.

Détour par l'église de l'ordre de Malte

et par le mur de John Lennon, investi par des étudiants, symbole de liberté d'expression sous le communisme. Il n'y a plus grand chose de Lennon cependant...

Au bout de deux heures première petite halte au pied du pont Charles pour un cappuccino, non loin de l’endroit du tournage de Mission Impossible.

La remise en route est pénible on y va doucement. Un petit détour bucolique dans un jardin imprévu, où plusieurs paons ont la vedette sous les forsythias et les magnolias en fleurs.

On monte par une rue animée presque jusqu’au château pour redescendre via les différentes ambassades aux jardins sympathiques et le long des imposants bâtiments dédiés au sénat.
D’un pont à l’autre le long des écluses qui permettent la navigation, et nous arrivons au pied de la maison dansante, encore appelée Ginger et Fred,

à l’architecture des années 1990 remarquable: on prend un drink sur le roof top et profitons de la vue.

Puis on se redirige vers la tour de l’Horloge pour le traditionnel café kuchen. Enfin détour par Prim où Alain se déniche une montre originale. Retour à l’hôtel après 15 km, pause bienvenue.
Appel de Jimmy au moment de sortir pour le resto U Provaznice : ambiance typique, plats assez quelconques. Bien sûr, la bière coule à flots, avec nos choppes à 0.3l, on fait très touristes : les locaux enchaînent les 0.5l !!!! " Je vous assure, dit le serveur, 0.5l, ce n'est vraiment pas beaucoup, croyez-moi !" On voit !!!

Au retour on décide de voir à quoi ressemble le métro : 3 volées d’escalateurs plus bas, on voit effectivement des rames rouges et blanches,… mais retour à l’hôtel à pied !

Mardi
Départ avec notre tram préféré 22 . Je discute avec deux profs du lycée français de Vienne en voyage scolaire avec leurs jeunes. On descend deux arrêts après le château pour visiter le monastère Strahov, un des rares qui ait survécu à la fermeture de tous les monastères du pays. On commence par une bibliothèque impressionnante : la salle philosophique date de 1780, boiseries remplies de lourds volumes et fresques au plafond.

La salle théologique plus petite et plus basse offre des moulures rococo.

L’église est elle aussi baroque. Quant au monastère, il est impressionnant par la taille.

L’endroit est beau et serein, mais les décors rococos tranchent avec le dépouillement des monastères cisterciens dont nous avons plus l’habitude par chez nous, même si on peut imaginer l’ambiance sévère qui devait y régner.
Dehors, on apprécie les jardins, les arbres en fleurs, la vigne fraîchement taillée et la vue superbe sur toute la ville et ses toits rouges.


Direction la forteresse de Vysehrad et la basilique Saint Pierre et Paul.
On redescend à pied du monastère

pour prendre …innovation ! le tram 15. Un peu de difficultés à trouver la correspondance pour le 7, mais finalement nous voilà rendus et après une petite grimpette on pénètre dans le cimetière, où sont enterrés de nombreuses célébrités inconnues de nous, si ce n’est Anton Dvorak.
L’église néo gothique fondée en 1070 est riche de décorations, on découvre plein de saints inconnus…


Petite halte sur un banc de l’esplanade, face au fleuve.

Puis au café en contrebas. Calme et soleil…
Le tram 18 nous amène au pied du musée d’art décoratifs. Les expositions sont assez bien mises en valeur, les salles elles mêmes au fresques et vitraux remarquables valant le détour.

Café kuchen traditionnel sur une péniche… belle vue, soleil, un bon moment.


Retour tranquille par la grand place où nous trouvons des œufs peints. Derniers trdlniks je confirme que nature c’est ce qu’il y a de mieux !
Retour à l’hôtel, on essaie toutes les combinaisons (1000 !) en se relayant pour tenter d’ouvrir la valise d’Alain, car en dépit du code noté soigneusement elle ne veut pas céder. Quand, après avoir essayé en vain toutes les combinaisons à trois chiffres, je remets une nième fois le supposé bon code, rien n’y fait … jusqu’à ce qu’Alain presse le bouton à côté du code et hop magie le verrou cède : je pique un fou rire aux larmes …. Même Alain ne peut qu’en rire !
Notre chauffeur a 25’ de retard, Alain est tendu. Malgré tout nous rejoignons l’aéroport sans encombre et à l’heure. Vol sans surprise on arrive même 15’ en avance. Nous sommes à la maison à 23:30.
Élégante Prague, pleine de belles surprises, une vraie belle destination…


 

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