Costa Rica 10-24 janvier 2024

Ayant quitté la maison à 8.30, après près de 11 heures de vol, 4 films, une heure de retard et une heure pour la livraison des bagages, nous voilà à l'aéroport de SanJose avec Xavier, venu nous accueillir. Il fait nuit et on se débarrasse rapidement des couches empilées pour le départ de Paris sous la neige !

Le chauffeur nous emmène vers notre hôtel où on s’écroule vers 21:00, soit l'équivalent pour nous de 4 h du mat !

Jour 2 jeudi

Un petit dej au bord d’une piscine avec un ciel radieux, voilà qui commence bien. Les muraux colorés nous mettent en haleine : verra-t-on bientôt les "vrais" ?

En attendant notre voiture de loc je m’aventure hors de l’hôtel pour aller tirer du cash.

Le loueur est à l’heure et une heure plus tard nous prenons la route, guidés par Waze. De petites routes en bon état mais aux bas côtés profonds nous mènent de virage en virage à l’ascension de sommets perdus dans les nuages. Les villages offrent des maisons roses ou bleu pâle ou vert pastel aux toits de tôle rouge dans des jardins luxuriants : bougainvillées, flamboyants, haies d’hortensias… soudain au bord de la route : un coati, on est bien au Costa Rica ! De larges rapaces tournoient au dessus des champs d’ananas au graphisme surprenant

ou de manioc, ici ils disent yuca. De gros oiseaux colorés, dont on nous dira les noms plus tard traversent la route. Celle ci finit en piste pour nous amener à l’écolodge : de petits bungalows dans la forêt, permettant d’observer la faune…

D’ailleurs on se joint à un tour de deux heures, belle balade autour d’un lac, où on observe aigrettes, tortues, toucans, araignées, grenouille blue jean (minuscule grenouille de 3cm, rouge vif, aux pattes bleu foncé, mais venimeuse !), singes capucins, dont le pelage blanc du visage leur fait comme une barbe. Et les traces impressionnantes laissées par un tapir.

Au retour il faut nous occuper de la voiture : on a crevé ! Notre guide nous aide à changer la roue et on nous indique un réparateur : une bicoque entourée d’épaves : le gars, tranquille, effectue la réparation immédiatement pour 8 dollars ! Le voyage avec aventures est bien là !

Jour 3 vendredi

Éveillée dès 5 h dans la brume au son des oiseaux, des geckos et des singes hurleurs.

Petit dej très copieux à base de fruits frais et d’omelette. Ce matin ce sont des perruches qui se battent pour les bananes déposéees sur des perchoirs. Un bel oiseau noir et rouge vif attend son tour !

Et les colibris sont en vol stationnaire autour de leur mangeoires, accompagnés de petits oiseaux aux couleurs extraordinaires.

Au moment de partir : déception la réparation d’hier n’a apparemment pas tenu, la roue est dégonflée…

En route pour la famille Cuyito. Difficile à trouver lorsqu’on n’a pas de wifi pour se repérer, mais les gens sont adorables quand on demande son chemin !

Notre tour en bateau sur le Rio Carlos

puis sur le Rio de Tres Amigos, avec un autre couple de français, nous emmène à la rencontre des iguanes perchés sur leurs branches, ou se prélassant sur les rives,

hérons, aras au vol lourd mais rapide, toucans, crocodiles, singe orange et petit singe noir, martin pêcheurs…

On s’achemine ensuite pour trouver la famille Vargas, le père et sa femme, son fils Willem et 3 petits enfants, qui nous accompagnent dans leur jardin, où tout semble pousser à l’état sauvage. Des herbes : origan, coriandre, arnica, verveine, des racines manioc (yuca), taro, arachides, gingembre, curcuma, 3 sortes de bananes, des citrons, des ananas,...

Puis on s’enfonce dans un coin de forêt, pour observer les lianes, les fourmis coupeuses de feuilles avec leurs chargement sur la tête, en procession tellement intense qu'elles finissent par dégager un vrai chemin bien propre parmi les feuilles et les brindilles…pour finalement arriver dans une clairière au bord de l’eau où bancs et tables sont disposés autour d’une cuisine en plein air au feu de bois.

Nous sommes mis à contribution pour préparer des galettes de manioc que nous fourrons de viande et/ou fromage et que notre hôtesse fait frire dans une poêle. Agrémentée d’une salade de légumes du jardin et d’un jus de fruit de la passion, c’est délicieux. Et comme dessert un fruit de la passion garni de crème légère et parfumée. Un café passé sur une chaussette et des chips salés fraîchement faits sous nos yeux de banane, manioc et taro viennent finir ce bon et paisible moment.

Willem appelle son frère mécanicien qui nous amène à l’atelier pour faire réparer notre roue. Surprise : il y a une deuxième crevaison ! Le mécanicien efficace nous répare tout cela en 25 min chrono pour une facture de 10 euros. À suivre ??????

Nous sommes à l’heure pour rejoindre la famille Belcito qui nous a préparé une dégustation d’ananas : du pur jus, des gâteaux fourrés ou imbibés de jus, et de l’ananas frais qui fond dans la bouche, un vrai morceau de nectar.

Puis nous visitons la plantation : des rangs bien serrés, où on peut déjà apercevoir quelques fruits. On imagine le travail, sous le soleil : la plantation, la récolte (jusqu’à 3 ou 4 par pied).

Notre hôte vient d’obtenir le label 4* pour sa production entièrement naturelle il explique que ses parcelles sont entrecoupées de canne à sucre pour éviter les contaminations et au fond de son champ il a une foule d’arbres pour attirer les animaux et préserver sa production. Mangue, avocat, châtaignes, bananes, papaye, arbre à pain, etc… Son épouse, elle, a la main verte et leur patio est bondé de boutures : orchidées, plantes vertes… Merci à eux deux pour leur accueil simple et le partage de leur passion.

Retour à la lodge pour un dîner vite expédié.

Jour 3 samedi

Toujours ce petit déjeuner au milieu des colibris, perruches, singe hurleur. Même un toucan vient nous saluer !

Départ pour la Fortuna : sur la route rencontre avec un caracara, rapace de taille déjà respectable...

Notre chambre n’est pas prête, mais ça nous laisse le temps d’aller voir la cascade : 500 marches pour y accéder.

Nous ne nous baignons pas,mais la remontée nous trouve ruisselants à l’arrivée. On grignote sur un banc dans le parc de la Fortuna et faisons le checkin. Il pleut. Entre deux averses on profite de la piscine. À 18:00 lorsque le minibus vient nous chercher pour notre tour nocturne il pleut à verse. J’ai sorti legging et imper. Nous sommes avec un couple d’américains et deux guides un anglophone et une francophone. Ils nous équipent de lampes et de parapluies, qui à défaut serviront de canne… Le premier arrêt se fait derrière le bureau où est lové un magnifique serpent à cils jaune vif.

On s’enfonce dans les sentiers et nos guides nous dénichent des serpents dans des lieux insoupçonnés.

Des crickets et de nombreuses grenouilles viennent compléter la panoplie. Et même un serpent plus gros, de la famille des serpents à sonnettes. Finalement, malgré la pluie, ou grâce à elle la chasse fut bonne et les photos superbes…

A n otre demande, le bus nous laisse devant un resto mexicain, où les quesadillas sont juste ce qu’il nous fallait. On rentre à pied à l’hôtel qui est juste au coin.

Les voisins américains sont bruyants, l’oreiller inconfortable, la nuit est hachée.

Jour 4 dimanche

Le soleil est revenu. Petit déjeuner alors que 2 bus de hollandais s’apprêtent bruyamment à partir.

Nous partons aussi pour le Mistico park d’Arenal. Le volcan est à peine dégagé. Nous prenons un guide armé d’un trépied et d’une puissante longue vue. Le premier pont suspendu est un calvaire, mais comme il y en a 7, c’est comme tout : on s’y fait…comme nous ne sommes que 3, notre temps d’attente est quasi nul, on apprend en cours de chemin qu’il y a déjà 30 min d’attente au premier pont !

Au final une belle balade, quelques grenouilles dont la minuscule blue jeans orange et bleue, des perruches, colibris, 2 aras, serpents et araignées, une famille d’atèles, dont un nous gratifie, tel un danseur, d’un saut athlétique, un papillon géant, une perdrix.

Pause café face au volcan en redescendant à l’hôtel.

Alain guette le moment où les nuages dégagent le haut du volcan pour LA photo… en vain !

À 17:00 on rejoint les thermes : locker, serviette et nous voilà dans plusieurs bassins à température de 26 à 41 degrés, tout droits issus du volcan…C’est bon de se prélasser… on retrouve des gens qui étaient à notre première étape. Après 1:30 de trempage, douche, rhabillage et on passe au resto pour dîner : un buffet copieux et bien cuisiné, trop touristique à notre goût. Retour à l’hôtel à 20 h.

Jour 5 lundi

Dormi comme une masse mais un peu fébrile. St Doliprane veillera-t-il au grain ?

On quitte l’hôtel pour Tenorio, après un coup d'oeil au gros iguane venu se réfugier dans l'arbre près de la réception.

Nous arrivons avec 40’ d’avance sur notre créneau d'entrée au parc, puisqu'il faut réserver à l'avance afin de réguler les visteurs. Mais l’heure c’est l’heure il nous faudra patienter.

Le parc consiste en 5 km avec plusieurs points d’intérêts : une cascade qui se jette dans une eau turquoise, conséquence de sédiments en suspension.

Comme à la Fortuna, ça se mérite : presque 300 marches, pour aller c’est ok, pour revenir… un peu plus sport ! S’enchaînent ensuite 1,5 km de montées et descentes parmi des cailloux ou des marches très irrégulières, pour aller voir la lagune turquoise elle aussi, ainsi que des bouillons, pas de doute on est bien en terrain volcanique, et finir par deux Rios qui se joignent, l’un à l’eau claire, l’autre à l’eau turquoise : curieux non-mélange !

Nous mettrons 2,5 heures pour tout faire, en s’arrêtant pour voir quelque serpent, ou mettre les impers, car on essuie quelques averses, mais la canopé est tellement dense qu’on est à peine mouillés. Un arrêt pour un café nous revigore et on file vers la Finca Etoile Céleste, un havre de verdure, 10 bungalows bien pensés, et une chouette piscine dont on profite immédiatement.

On est même accueillis par un basilic, ce lézard surnommé JesuCristo, car il est tellement rapide et léger qu'il peut courir sur l'eau.

Le reste de l’après midi se fait à la réception, sur des banquettes confortables.
La musique sud américaine donne envie de danser. On sirote un cocktail blue céleste.

Le repas de poisson maruku cuit dans une feuille de bananier, accompagné de rösti de manioc, un dessert genre crème brûlée mais à la clémentine, on s’est régalés. On discute un peu avec Yves, le patron, un personnage assez haut en couleurs ! J'en veux pour exemple la déco de notre chambre : bambou, tôle ondulée et muraux psychédliques, luminaires bricolés de génie : j'adore !

Jour 6 mardi

La nuit a été un peu hachée, interrompue par plusieurs coups de fil nocturnes et messages faisant fi du décalage horaire !

Après un petit déjeuner copieux, départ pour 36 km de piste pour rejoindre le Rio Negro, où on fait une chouette croisière, avec force grues, hérons, ananga, crocodiles, iguanes, martin pêcheurs, aigle pêcheur, singes capucins, singes hurleurs et même un paresseux.

Le retour toujours par la piste paraît moins long ? Après midi tranquille après quelques fruits et un café. On prévoit nos prochaines étapes.

Le soir, 7 bungalows sur 10 sont occupés et les filles, Siri en tête, nous font une démo de danses animée et colorée.

Jour 7 mercredi

Il y a des jours…

Averses torrentielles depuis 5 h ce matin, au final, on décide d’annuler notre tour de jardin biologique, d’ailleurs Siri elle même avertit que ça peut être dangereux, car la boue est glissante. Le couple qui devait nous accompagner avec leur petit Marius de 2 ans et demi prennent la même décision.

Nous partons donc, vers le refuge de Las Pumas. Waze est programmé, mais après à peine 5 km on se retrouve sur une piste et Alain décide de faire demi-tour : on a du rater un embranchement et Waze sympa veut nous faire couper à travers champs ? Finalement nous voilà sur la bonne route. Quand Alain arrête la voiture, car il trouve qu’elle tire un peu à droite…et pour cause : pneu avant droit à plat. Une brave dame nous indique le prochain réparateur à 7 km en arrière. Alain décharge donc les sacs, sort la roue de secours (celle qui a déjà deux réparations) et change la roue, sous une petite pluie fine. On rejoint le mécano, qui nous prend tout de suite. Là, surprise, ce n’est pas une mais deux réparations qu’il faut faire ! Sérieux, la loterie c’est vraiment pour nous ! Il pleut des trombes d’eau. On remet la roue fraîchement réparée dans le coffre , on recharge les sacs, roulez jeunesse. Mais Alain a égaré ses lunettes, donc on s'arrête de nouveau et on les cherche partout, y compris dans le coffre, alors qu’elles sont... sur le tableau de bord. Cette fois on y va, non ? Quand soudain une alerte suivie de deux grands boums nous fait sursauter : le coffre mal fermé s’est ouvert et nos deux sacs ont gentiment roulé sur la chaussée. Alain fonce les récupérer avant qu’un accident ne survienne, car chance, il n’y avait personne… Passée la surprise, puis la colère, c’est le fou rire qui nous prend !

Arrivés au refuge, une employée de Barcelone très sympa nous explique que les animaux que nous voyons dans les cages ont été confisqués chez des particuliers, ou trouvés abandonnés (souvent tombés du nid pour les oiseaux ou livrés à eux mêmes, car la mère a été tuée) et ceux là sont nourris et soignés, mais ne sont plus aptes à la vie sauvage. Puma, ocelots, aras, toucans se sont donc laissé observer sous nos yeux attentifs.

Derrière en revanche se trouve une vaste étendue de 7 ha, fermée au public, où s’acclimatent, sous l’œil des vétos et psys pour animaux, ceux qui potentiellement peuvent être relâchés.

En route pour Sardinal. Waze ne nous indique pas qu’il y en a trois et je ne percute pas qu’on part dans le mauvais sens. Quand on s’en aperçoit, on a fait presque 60 km pour rien. On refait le plein et au moment de partir Alain ne sait plus où il a mis les clés de voiture. Je ressors, et en fait elles étaient sur mon siège, déposées là lorsque je suis allée payer… Pura vida !!!

La route jusque Monteverde est conforme à ce que nous en avaient dit les locaux, 30 km de nids de dinosaures dangereux ….mais on arrive à bon port : du vent et du soleil pour une vue magnifique.

Malheureusement les trails sont maintenant fermées. Peu importe… relax… Pura Vida !

Le dîner se prend sur une coursive agréable, mais ouverte à tout vent, donc c’est en doudoune et frigorifiée que je passe ce moment qui se voudrait détente. Au retour à la chambre, vu qu’il y a une cafetière à filtre et du café moulu ( on est au Costa Rica !), je décide de me faire chauffer de l'eau pour me réchauffer avec un thé à la menthe. La cafetière mal emmanchée pisse l’eau de partout, qui coule sur ma couette, puis sous le lit jusqu’au milieu de la chambre. J’ai quand même de quoi me faire une tasse. Allez, dodo, cette journée a apporté suffisamment… Pura Vida !

Jour 8 jeudi

Levés tôt, le vent n’a pas faibli. Petit déjeuner en doudoune sur notre coursive. On enchaîne pour 1:30 de balade dans les sentiers balisés autour de l’hôtel. C’est grandiose.

Départ 9:40. Les 4 heures 20 de route prévues se transforment en 6 h porte à porte. Les premiers 24 km sont un peu mieux que ceux d’hier, mais entre deux portions d’asphalte récent, traînent de traîtres nids de dinosaures, la vigilance est de mise. Bloqués à 2 reprises par des travaux avec circulation alternée, on perd 45’. On s’accorde une halte de 20’ dans un petit endroit charmant : l’élixir café, avec des mocktails et des Buddha bowls exquis : juste la pause qu’il fallait pour finir les derniers 100 km en longues lignes droites bordées de palmeraies pour l’huile de palme. L’arrivée à la lodge est si pentue que la voiture cale. Alain doit redescendre en marche arrière pour reprendre de l’élan…puis on plonge à gauche dans un chemin étroit : pourra t on repartir ??? L’accueil est super froid, on a 300 m à faire sur des graviers avec les sacs qu’il faut donc porter. La chambre au mural inratable

est avec vue sublime sur la mer, la douche est à l’extérieur sur le balcon, sans fenêtre, vue sur la mer : génial !

A 18:00 on décide d’aller prendre un verre : à notre surprise la salle, située en terrasse, est comble. Evidemment on n’a pas réservé, mais on ne nous a pas posé non plus la question à notre arrivée… Le patron Luca arrive et nous installe tout de suite. La pizza est excellente. La playlist validée. Francesca la patronne nous demande si tout va bien : oui tout va bien, belle soirée. Les mises au point seront pour plus tard…Pura Vida !

Jour 9 vendredi

Réveil 5:30 au chant des oiseaux et au bruit de la mer. Petit à petit la lumière se fait plus crue, le bruit du traffic plus dense.

Petit dej panoramique. On discute un peu avec la propriétaire, ici depuis 8 ans, marketteuse reconvertie hôtelière depuis 6 ans. Elle et son mari, ingénieur génie civil en avaient marre de l’Italie : les services qui se dégradent, les gens qui râlent…ils ont décidé de sauter le pas, mais à mots couverts on comprend que le Costa Rica n’est pas non plus la panacée, même s’ils ont choisi une vue sublime !

Départ pour l’Hacienda Baru, où on nous indique une marche de deux heures et demie à travers la forêt. Et on n’est pas déçus : agutis, pécaris, singes capucins, paons…on revient liquéfiés mais satisfaits.

Alain veut rejoindre les plages, mais elles sont toutes payantes. Je vole quand même une ou deux photos, histoire de voir ce que l'on rate !

On achète 2 tshirts et un paréo à des prix parisiens…arrêt pour faire le plein, puis pour acheter des fruits et on se réfugie dans la chambre sous les ventilos.

Alain s’est reposé, mais il n’y tient plus : il veut voir cette cascade… un peu de web aidant nous voilà partis… mais elle est fermée depuis bientôt deux heures. On admirera donc les photos sur le site de la famille propriétaire…

Je m’arrête acheter un ananas à une petite échoppe de bord de route.

Le resto est plein à 17:00. Les gens viennent pour le coucher de soleil…

Encore une belle soirée, avec un filet de red snapper et sa salade verte, juste comme il fallait, sans oublier le spritz !!!

Jour10 samedi

Allez, une dernière fois on admire la vue pendant le petit dej avant de prendre la route. Arrivée sans encombre à Sierpe, qu’on aurait pu croire perdu au milieu de nulle part, mais grand carrefour cosmopolite pour des tours, et pour aller à Bay Drake. Tout est bien organisé, mais nous sommes en avance et l’attente sous la chaleur est pénible.

Nous partons une fois les bagages chargés et les passagers embarqués. Le bateau aux deux puissants moteurs descend le fleuve bordé de mangrove pour arriver en pleine mer. Le bateau dessert plusieurs hôtels, donc plusieurs haltes. Le débarquement des passagers se fait directement sur la plage,

nous ôtons donc nos baskets. Et le personnel est rodé, je n’ai de l’eau qu’à mi mollet. Nous sommes immédiatement accueillis par du staff qui nous explique tout et nous amène à nos chambres. La nôtre est tout en haut de 157 marches la vue se mérite !

On va bien réfléchir avant de descendre ! Mais le mural nous met dans l'ambiance !

On part faire un tour sur la plage. Peu de baigneurs. Les bateaux à moteurs viennent au ravitaillement diesel via de lourds jerricans qui leur sont portés à bord.

Il fait chaud. On repart à l’assaut de nos 157 marches… 

Douche salvatrice, même sans shampoing. La nuit tombe très vite.

On descend vers 18h siroter notre cocktail de bienvenue. Repas pas extraordinaire mais apprécié. On remonte vers notre repaire.

Jour 11 dimanche

Réveillés à 4:00 par un appel de Carole qui ne sait pas couper la chaudière.

À 4:30 c’est le réveil. Douche. On descend en tongs chargés des sacs à dos quand à mi chemin je m’aperçois que je dois remonter chercher mes chaussures de marche que j’ai oubliées.

Notre guide prend en charge notre petit groupe de 6 personnes, c’est parfait. La traversée en bateau avec le lever de soleil est juste superbe.

On débarque toujours dans l’eau, on chausse les godillots et c’est parti pour le festival : singes araignées, tapir endormi, coatis peu sauvages, toucans, un papillon bleu électrique, sapajous, une meute d’au moins une 20aine de pécaris, un serpent, singe hurleur,…

On déjeune avec notre guide à la maison du parc. Puis on rejoint le bateau, avec en clou de la journée, une baleine et son petit que le capitaine approche doucement pour qu’on voie mieux.

Retour sonnée, fatigue, chaleur, 157 marches !

Soirée spritz, poulpe grillé pour Alain, curry de légumes pour moi. Pura Vida !

Journée 12 lundi

Réveil juste avant la sonnerie à 6 h.

Petit dej expéditif on embarque à 7:15 pour notre sortie plongée. 4 plongeurs bouteilles et on retrouve nos allemands d’hier pour du snorkelling pour nous.

Traversée de 45’ pour rejoindre l’île de Cano. On s’équipe première plongée de 45’ : des poissons de toutes les couleurs, noirs tachetés, bicolores bleu et vert, tout jaunes, des petits bleu électrique, des rayés jaune et noirs, etc… la liste est longue, sans mentionner les tortues, tellement peu effarouchées qu’on doit ranger nos bras pour ne pas qu’elles nous touchent. Notre guide nous donne tous les noms de poisson, je n’imprime pas ! Peu importe, c’est juste dinguement beau !

On remonte à bord, je suis fatiguée, mais on part se reposer 20´ sur une plage, pour reprendre la mer pour un autre spot. Pas de requin, mais une belle raie manga, de petite taille, mais toujours aussi classe. Le courant est fort, et les flux tantôt chauds, tantôt froids. Le retour sur le bateau est bienvenu je suis claquée. L’attente des plongeurs bouteilles commence à avoir de fâcheux effets sur mon estomac/oreille interne. Aussi quand nous remettons les gaz, je suis soulagée. Le soleil tape, je m’emmitoufle dans mon paréo. Quand soudain notre pilote coupe les moteurs pour nous laisser admirer 5 dauphins qui nous ont repérés et visiblement ont envie de jouer un peu avec nous avant de plonger d’un coup de queue gracieux. Moment magique…

On débarque au village pour déjeuner dans un resto avec piscine où je plongerais bien toute habillée pour me dessaler !

Le retour par la plage se fait tranquille, tout comme la montée de nos marches. La douche est à la hauteur des attentes ! Pura vida !

Dernier cocktail et un dîner au curry . On aide le garçon à retrouver toutes nos commandes pour apurer notre compte. Du coup il nous offre un shot de tequila, dans les règles de l’art, sel et citron compris !

Journée 13 mardi

Lever 6:00 on boucle les sacs que les gars vont venir chercher en quad pour les descendre. Comme tous les matins la perruche verte et l’oiseau noir et rouge nous font signe ! Petit dej vite expédié, mais on n e se lasse pas de cette vue.

On embarque avec toujours nos allemands et suisses allemands. Route sans encombre jusque Trogon lodge, les derniers 6 km sont dans une pente vertigineuse et avec de véritables épingles à cheveux. Mais l’endroit vaut le détour : le long d’une rivière cascadante, des lodges tout en bois, dans un jardin paysager luxuriant, avec forces terrasses, gazebos invitant à la détente. Beaucoup de plantes sont celles de chez nous arums, impatiens, hortensias,… mais xxl !

Il fait beaucoup plus frais, on respire…

Nous décidons de faire le tour de la cascade que l’on nous indique à l’accueil. La montée est infinie et infiniment escarpée ! Nous soufflons, transpirons, agacés par les moucherons effrontés qui pénètrent oreilles, narines et même les yeux. En dépit des sous bois je dois mettre mes lunettes de soleil ! Une heure et demie plus tard nous rejoignons la lodge fatigués, mais fiers de nous.

Rangement des bagages. Il faut penser à la marche de demain matin et à l’aéroport, cad au froid de Paris !

Pendant qu’Alain récupère un peu, je m’installe au bar, une pièce avec un petit poêle au feu de bois, de larges canapés, fauteuils, méridiennes accueillants, déjà tous bien occupés par plusieurs couples, une majorité de British. Lorsqu’Alain me rejoint pour nos ultimes drinks il m’annonce qu’ils sont passés déposer deux bouillottes pour cette nuit qui s’annonce fraîche : quelle charmante attention !

Le repas se fait dans une grande salle très agréable, on nous a même mis un petit chauffage d’appoint bien agréable. On ne s’éternise pas, demain le rdv est à 5:20…

Jour 14 mercredi

Comme d’hab, on se réveille juste avant la sonnerie. On rejoint les autres participants à la sortie pour voir le quetzal dans le restaurant, où on nous a préparé un café bienvenu. Puis on se sépare en 2 groupes de 10, emmenés chacun dans un gros véhicule. La nuit est fraîche (12°). Nous voilà installés plus haut sur la route, devant un avocat géant, dont le quetzal est friand des fruits, qu’il gobe entiers pour aller s’installer dans un arbre pendant 20’ pour digérer et rejeter le noyau. Ce qu’on n'avait pas prévu, c’est que toutes les lodges alentour font de même, nous nous retrouvons donc avec une centaine de personnes, qui comme nous, guettent en silence. Soudain, voilà la femelle, haute d’une trentaine de cm. Au loin on entend le pépiement du mâle, qui ne tarde pas à arriver. Avec les jumelles, ou avec l’objectif puissant de notre guide, c’est tout simplement magique et merveilleux.

Un deuxième essai sur un autre spot restera infructueux et pour cause, non loin de l’arbre convoité se trouve un busard, ennemi du quetzal. Et le soleil pointant son nez réduit nos chances. Peu importe, j’en ai vu plus qu’assez, c’était grandiose.

Retour à la lodge pour un petit déjeuner copieux. Bouclage des sacs. Encore quelques photos de ce jardin luxuriant. Et nous repartons à l’assaut de notre route étroite et sinueuse, où on prie à chaque virage pour être seuls sur la route, le croisement étant problématique avec les à-pics vertigineux !

Quelques soucis pour retrouver notre agence de loc, mais après trois tours et un sens interdit, le type, très sympa, nous raccompagne à l’aéroport.

Fin de l'aventure, mais des couleurs plein les yeux, des rencontres et des balades inoubliables... Celui-là va sûrement bousculer notre classement de nos plus beaux voyages !

Pura Vida !