Olé !

Alain travaille encore ce week end, je vais donc le rejoindre a Togliatti, pour "voler" quelques instants,  à passer ensemble. Xiomara, mon amie du Nicaragua,dont je vous ai déjà parlé, (mariée a un Francais qui travaille aussi à Togliatti, ils vivent là-bas), me propose de partager un après-midi peu banal. Ayant rencontré une Russe qui a vécu au Mexique et parle couramment l'espagnol (eh ! oui !), elle participe régulièrement à l'animation d'un groupe de conversation espagnole, et le groupe d'hispanisants doit se retrouver ce dimanche après-midi pour le thé.

Au 4ème étage d'un petit building, dans une salle de danse claire, dédiée au tango, il y a là un couple d'espagnols de Cadix, et 4 russes. On ne parle qu'espagnol. Dure gymnastique pour moi, je comprends tout, mais parler est un rude effort : c'est le russe qui me vient !

Les filles ont tout organisé. Elles ont amené tasses, cuillères, assiettes, dressé la table sur des napperons de papier, la bouilloire est en action, et les gâteaux maison et les fruits sont artistement présentés.

 

Chacune va faire une démonstration de danse. On se change derrière un paravent et voilà Olga qui d'un jean et pull gris se transforme en afficionada de tango talons hauts, bas résille...Avec son partenaire, Andreï, ils nous font rêver aux accents langoureux d'un bandonéon. Jeté du genou, fouetté du talon, le dos bien droit, cette fille a une classe folle...

Viennent ensuite notre couple de Cadix, pour une démonstration de kissamba.Je ne savais même pas que ça existait ! Chaud, chaud, les corps collés ondulent sans équivoque, je suppose qu'il vaut mieux bien choisir son partenaire !

Puis c'est une timide russe qui va troquer son jean pour une jupe ample et de longues boucles d'oreilles et effectuer une démonstration de flamenco. D'abord hésitante elle se laisse prendre par la fougue du rythme et ses poignets déliés accompagnent les frappes autoritaires de talon.

La démonstration suivante est une danse du ventre et celle qui se présente se transforme de sage russe aux formes généreuses en une provocatrice aguicheuse jouant des hanches, de la poitrine, des fesses et jetant des oeillades assassines aux trois hommes de l'assistance.

Enfin, Xiomara nous initie avec son ample robe blanche, dont on apercoit le sage jupon, aux danses de son pays. La deuxième danse lui fait arborer un costume plus coloré, dont le chapeau, fait maison, est un succès assuré.

Encore un peu de thé, quelques phrases d'espagnol, les filles récupèrent leur vaisselle et on se quitte. Merci à tous, j'ai l'impression d'avoir passé un après-midi fantastique et... tout à fait improbable !